LA SOPHROLOGIE : LES VERTUS DE L’ENTRAINEMENT.

La sophrologie ne relève pas de la magie ou de l’incantation. A l’instar d’une pratique sportive ou artistique, les résultats attendus dépendent étroitement de notre capacité à nous entraîner.
Ce n’est pas un hasard si Alfonso Caycédo a soumis la pratique de la sophrologie à la vivance phronique d’une part, à la répétition vivantielle d’autre part.

La première porte sur les 3 structures de l’être. Sur la vie de la psyché, des émotions et du corps afin de cultiver et d’entretenir davantage d’interactivités entre eux, davantage de conscience et d’harmonie, d’alliance et d’unicité. Elle consiste à favoriser les étapes de découverte, de conquête et de transformation des phénomènes de la conscience.

La seconde est la condition pour y parvenir.

Autrement dit, c’est parce que nous répétons et répétons encore les nombreux exercices et techniques associés à ces 3 étapes que la progression et la réalisation de soi peuvent être envisagées.

Anxiété, addictions, gestion des émotions, troubles du sommeil, acouphènes, asthme, traumatismes post-opératoires ou tout simplement aspiration à l’harmonie… l’entraînement sophrologique permet alors de s’approprier la ou les pratiques plébiscitées avec une facilité et une efficacité accrues.
Engagez-vous, rengagez-vous dira le sophrologue à celui ou celle qu’il accompagne.

Rares sont les objectifs qui ne nécessitent pas un minimum d’engagement. En l’occurrence, il s’agit ici d’engagement vis à vis de soi-même.
Les tentations procrastinatives étant d’autant plus fortes que l’enjeu à relever se révèle difficile, il convient de se montrer opiniâtre.

“Nous sommes ce que nous répétons chaque jour.”
Aristote

Mais alors comment inscrire cet entraînement sophrologique dans un quotidien déjà bien chargé ?

  1. En fixant précisément les objectifs à atteindre. Rien ne sert de courir il faut savoir où l’on va. Fixer son propre cap est donc essentiel. Et un préalable à la détermination des moyens requis pour y parvenir.
  2. En ritualisant sa pratique. Elle constitue un rendez-vous avec soi-même. Le choix des moments et de la fréquence des entraînements est tout aussi important.
  3. En prenant pleinement conscience des résultats obtenus. Les bénéfices retirés d’une pratique régulière doivent être pleinement appréhendés car ils sont un gage de persévérance. Plus on sait qu’on progresse, plus on progresse.

Vous avez dit entraînement sophrologique ?

En sophrologie il existe deux types d’entrainements conseillés par le sophrologue à l’issue d’une séance de sophrologie.

  1. L’entraînement de techniques sophrologiques, qui se traduit par la répétition de la séance vécue avec le sophrologue.

Les sophrologues du RPNS par exemple remettent des enregistrements à leurs clients pour faciliter la répétition des techniques mises en oeuvre et favoriser progressivement leur capacité à être autonome. C’est le rituel évoqué plus haut. Idéalement, la technique sophrologique retenue devrait être mise en place à raison d’1/4h environ chaque jour (répétition vivantielle).

  1. L’entraînement de pratiques sophrologiques.

On l’a vu : l’entraînement vivantiel sophrologique porte sur les 3 structures de l’être.

Pour éviter les distractions ou les ruminations susceptibles de nous prendre en otage, il est souhaitable de réaliser quotidiennement des petites pauses attentionnelles. Ce programme d’entraînement attentionnel dynamique, sous le contrôle du système exécutif, se doit d’être précis et répété pour nous enseigner la pleine présence, le non-jugement et faire grandir cette capacité à saisir ce qui se donne à vivre dans la fraîcheur de l’instant sous un angle inlassablement nouveau.

Il s’agit par cet entraînement de se donner l’opportunité répétée de nouvelles rencontres avec soi et le monde afin de développer la conscience de soi nécessaire à l’estime de soi, socle pyramidal de la réalisation éclairée par le phare de notre conscience.

Voici quelques exemples qui pourront servir vos « résolutions bien-être » en 2022.

  • Vivre une marche phronique phénoménologique tous les jours en effectuant ses allers et retours sur le chemin du RER ou du métro,
  • Prendre le temps de vivre la présence de 3 respirations dans une attitude phénoménologique à chaque notification du smartphone,
  • Faire de chaque gorgée de café ou de thé absorbée au travail une opportunité de répétition vivantielle phénoménologique,
  • Les yeux clos, s’imprégner des sensations que procurent un moment de réussite quel qu’il soit,
  • Avant de s’endormir, retrouver un souvenir positif et être attentif aux sensations agréables qu’il génère,
  • Prendre le temps d’accueillir une colère avec bienveillance, sans chercher à la maîtriser et respirer
    tranquillement dans une présence attentive à l’expiration,
  • Observer certaines de ses pensées et se demander si elles sont toujours des vérités,
  • Marcher avec le sourire et prendre conscience des sensations éprouvées et des pensées auxquelles elles sont associées,

“L’amélioration de la fonction exécutive élargit le fossé qui sépare la pulsion du passage à l’acte, en fabriquant notamment de la métaconscience, la capacité d’observer nos processus mentaux au lieu de les laisser nous emporter. Cela crée des espaces de décision dont on ne disposait pas auparavant : on peut réprimer les pulsions problématiques qui nous poussaient généralement à l’acte.”

L’intelligence émotionnelle • Daniel Goleman
Auteur : Eric Eymard
EXTRAITS : https://www.essasophro.com/entrainement-sophrologique-bonne-resolution-pour-etre-bien/#